Achats par CB, sur internet, deux fraudes par minutes.

L’explosion de l’e-commerce, permet aux fraudeurs de multiplier les méfaits. La CB est le moyen de paiement le plus utilisé en France et bien sur leur terrain de jeu favori.

 

Actuellement en France, 80% des achats effectués sur les site e-commerces le sont avec la carte bleue. Depuis 2007, le taux de fraude à la carte bancaire a augmenté de plus de 17.5% en trois ans. Cela coûte, en 2010 près de 370 millions d’euros.

 

Si la fraude auprès des commerces de proximité a été divisée par deux depuis 2007, pour devenir marginale (0,012 % des achats), en revanche, sur Internet, elle est 23 fois plus élevée sur les achats faits auprès de sites français (0,276 % des montants) et 113 fois plus importante auprès de sites étrangers (1,36 % des montants).

 

Les paiements par Internet ne représentent que 5 % du total des paiements effectués en France. « Il y a eu plus de 1 million de fraudes par cartes sur Internet en 2010, soit deux fraudes par minute en France ! » , souligne l’UFC-Que Choisir.

Les dispositifs de sécurité développés en France à partir de 2008, comme le 3D Secure, permettent de s’assurer, lors du paiement sur Internet, que c’est bien le possesseur de la carte qui effectue le paiement, en utilisant un mécanisme d’authentification.

 

Mais, là encore, ils sont peu utilisés en France et surtout peu harmonisés : chez la BNP, la Société générale ou le Crédit Agricole, l’acheteur doit entrer un code à usage unique obtenu par SMS ; chez d’autres, comme Groupama Banque, il est obtenu par serveur vocal ; chez Crédit Mutuel ou CIC, il provient d’une grille en papier obtenue préalablement.

 

Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir appelle à « une harmonisation des dispositifs de code à usage unique et une plus grande sensibilisation des consommateurs ». Il y a urgence, avec le développement des achats au travers du téléphone mobile.